Archives pour la catégorie Rendez-vous « bio »

Rendez-vous avec la comatule

On rencontre la comatule dorée sur les pentes récifales entre 5 et 60 m, de préférence à l’abri des courants et de la houle.
Elle ne montre à découvert qu’une partie de ses 20 à 30 bras de couleur dominante orangée, déployés en bouquet. Le corps reste toujours à l’abri dans une éponge, une fissure de récif ou sous une roche. Adultes, les comatules dorées se regroupent volontiers à plusieurs sur le même support ou dans la même crevasse. Elles ne semblent ni rechercher ni éviter la proximité de leurs congénères.

Les bras sont constitués d’éléments calcaires empilés portant des appendices secondaires, les pinnules. La face ventrale des pinnules porte les pieds ambulacraires. Le corps lui-même est très petit (10 à 15 mm de diamètre) par rapport à la taille des bras. Il est en forme de coupe aplatie, pentagonale, La bouche est située au milieu de la face supérieure.

L’animal se fixe à son support grâce à des appendices articulés terminés par une griffe capable de résister à une forte traction.

La comatule dorée est un filtreur qui se nourrit des particules en suspens dans l’eau qu’elle capte à l’aide de ses bras armés de pinnules.

Il existe des individus mâles et des individus femelles. Les gamètes sont émis au cours d’épisodes de frai collectif. Après fécondation, les larves ciliées se dispersent en nageant pendant quelques jours puis s’installent sur le fond.
En quelques semaines les larves développent 5 bras, et les premiers cirres se détachent de leur pédoncule et commencent à se nourrir comme les adultes.
Lors du développement de l’individu, l’augmentation du nombre de bras se fait par détachement (accidentel ou volontaire) d’un bras. A l’emplacement de la cassure se développe un article ramifié où repoussent 2 bras.

Les comatules sont dépourvues de moyens de défense, mais elles ont très peu de prédateurs.

D’après DORIS. Voir la fiche complète:
PROUZET Anne, PIBOT Alain in : DORIS, 29/08/2018 : Davidaster rubiginosus (Pourtalès, 1869), http://doris.ffessm.fr/ref/specie/3002

Rendez-vous avec la Grande Crevette Nettoyeuse

Vous la verrez souvent dans des éponges. Son corps et ses grandes pinces sont poilus, et rayés rouge et blanc
Ses longues antennes blanches font deux fois la longueur du corps
La grande crevette nettoyeuse vit entre 1 et 40 mètres dans les crevasses du récif, se tenant à l’ouverture des anfractuosités ou des éponges où elle vit en couple. Sa présence est trahie par ses longues antennes blanches qui dépassent de sa cachette.

Elle se nourrit de parasites qui vivent sur les poissons. Pour ce faire, elle attire ces derniers en agitant lentement ses deux paires d’antennes blanches. Lorsque le poisson a adopté la position de nettoyage, immobilité et bouche ouverte, la crevette commence le nettoyage. Avec un peu de patience, si vous mettez doucement la main devant elles, elles viendront vous nettoyer les doigts.

Elles portent leurs œufs sur des appendices abdominaux jusqu’à l’éclosion des larves.

D’après DORIS. Voir la fiche complète:

GOYEAU Alain, GRILHE Séverine, OMS Robert, PROUZET Anne in : DORIS, 26/02/2017 : Stenopus hispidus (Olivier, 1811), http://doris.ffessm.fr/ref/specie/422

Rendez-vous avec le chatrou

Avec ses huit bras garnis de deux rangées de ventouses et ses yeux à pupilles fixes, le chatrou (poulpe) est un animal gracieux et très intelligent. Il est capable de résoudre des problèmes peu habituels, lorsqu’il doit s’alimenter, par exemple. Casanier, habitué des amas rocheux mais aussi des fonds sableux ou vaseux et des herbiers, le poulpe est attaché à un territoire où il possède son propre gîte. Vous repèrerez facilement ce dernier par l’accumulation de déchets qui en masque l’entrée.
Ses facultés mimétiques lui permettent de se confondre avec n’importe quel milieu.

Le chatrou

Les huit bras en étoile sont réunis par une membrane et forment une couronne au centre de laquelle s’ouvre la bouche avec son « bec de perroquet ». En cas d’amputation, l’animal est capable de régénérer son tentacule. La partie ventrale du manteau comporte la cavité palléale* où se trouvent les branchies. Cette cavité débouche sur un entonnoir renversé formant une sorte de tuyère qui sert à chasser l’eau de la cavité palléale sous l’effet des contractions du manteau. Le principe de réaction permet un déplacement propulsif unique dans la nature.
En cas de danger, le poulpe peut émettre un « nuage d’encre ». Beaucoup de plongeurs « traumatisent » les poulpes en jouant avec eux jusqu’à ce qu’ils projettent leur encre. À NE PAS FAIRE! Ce système de défense demande une forte dépense énergétique par l’animal. Le poulpe est joueur mais laissez-lui l’initiative!.

Le poulpe adulte atteint un poids moyen  de 3 kilos, pour une  taille d’environ 60 cm (parfois le double).

Animal carnivore, le poulpe se nourrit essentiellement de crustacés, de mollusques céphalopodes et bivalves et très rarement de poissons.

Pendant l’accouplement,  le mâle se sert de son troisième bras pour injecter ses spermatophores, La femelle pond ses œufs (100 000 à 500 000) agglomérés en une cinquantaine de grappes en les fixant au plafond de sa grotte de ponte. Elle ventilera sa ponte jusqu’à éclosion (de 24 à 125 jours), sans s’alimenter durant toute cette période. Elle meurt à la fin de l’éclosion.

D’après DORIS. Voir la fiche complète:

AUSSEL Didier, DUCASSY Jean-Marie, ANDRÉ Frédéric in : DORIS, 24/04/2018 : Octopus vulgaris Cuvier, 1797, http://doris.ffessm.fr/ref/specie/847

Rendez-vous avec la tortue imbriquée

On l’appelle aussi « karet » aux Antilles.
Elle vit à proximité des côtes, notamment près des récifs coralliens où elle trouve une bonne partie de sa nourriture.
Sa taille moyenne avoisine 100 cm pour un poids de 70 kg ; mais certains individus plus grands atteignent 130 kg. Le bec de cette tortue est pointu et les bords de sa carapace sont dentelés, bien que ce caractère s’estompe avec l’âge.

La tortue imbriquée est la seule à avoir une carapace en dents de scie sur la partie terminale de la carapace Ses écailles possèdent des dessins de teintes jaunes et brun sombre, et se recouvrent sur leurs bords à la manière des ardoises d’une toiture. La tortue imbriquée possède des écailles épaisses, contrairement aux autres espèces.
On la distingue des espèces proches par ses quatre paires de plaques costales (rangées de plaques situées de part et d’autres de l’axe de symétrie de la tortue), et par ses deux paires de plaques situées en avant des yeux).
Dans les Caraïbes cette espèce se nourrit principalement d’éponges et de méduses. Elle consomme aussi des coraux mous, échinodermes, mollusques, crustacés…
Dans les Antilles, la période de ponte de la tortue imbriquée se situe entre juin et septembre. Cette ponte est déposée dans un trou creusé dans le sable et comprend une moyenne de 150 œufs ronds d’un diamètre compris entre 34 et 40 mm.
L’incubation dure de 60 à 80 jours et varie selon la température du sol.

D’après DORIS. Retrouvez la fiche complète sur:

MARAN Vincent, GRIVET Brigitte, DELCROIX Eric, ZIEMSKI Frédéric in : DORIS, 22/03/2018 : Eretmochelys imbricata (Linnaeus, 1766), http://doris.ffessm.fr/ref/specie/504

Rendez-vous avec le chevalier lancier

Le corps du chevalier lancier (qu’on appelle aussi poisson étendard en Martinique) est blanc, y compris les nageoires, et porte trois rayures noires. La première nageoire dorsale, très allongée, est effilée à sa pointe.

Mis à part la taille, les adultes et les juvéniles sont quasiment identiques. La forme générale de ce poisson le fait parfois confondre avec le « Chevalier Ponctué ». Les juvéniles des deux espèces, très ressemblants, se distinguent surtout grâce à une marque entre les deux yeux.
On rencontre ce poisson, relativement peu commun, dans les eaux claires des récifs où il vit, souvent en solitaire, près de petites grottes ou sous des surplombs.

Le chevalier lancier se nourrit la nuit, lorsqu’il quitte son abri à la recherche de petits crustacés , de vers ou de gastéropodes, mais on peut le trouver aussi de jour sur les zones sableuses,

Les chevaliers peuvent  faire vibrer leur vessie natatoire, ce qui produit un son sourd qui résonne comme un roulement de tambour.

D’après DORIS. Voir la fiche complète:

SUTOUR Jean-Michel, GOYEAU Alain, PROUZET Anne in : DORIS, 27/12/2015 : Equetus lanceolatus (Linnaeus, 1758), http://doris.ffessm.fr/ref/specie/983

Photo Anne Prouzet