Rendez-vous avec le chatrou

Avec ses huit bras garnis de deux rangées de ventouses et ses yeux à pupilles fixes, le chatrou (poulpe) est un animal gracieux et très intelligent. Il est capable de résoudre des problèmes peu habituels, lorsqu’il doit s’alimenter, par exemple. Casanier, habitué des amas rocheux mais aussi des fonds sableux ou vaseux et des herbiers, le poulpe est attaché à un territoire où il possède son propre gîte. Vous repèrerez facilement ce dernier par l’accumulation de déchets qui en masque l’entrée.
Ses facultés mimétiques lui permettent de se confondre avec n’importe quel milieu.

Le chatrou

Les huit bras en étoile sont réunis par une membrane et forment une couronne au centre de laquelle s’ouvre la bouche avec son « bec de perroquet ». En cas d’amputation, l’animal est capable de régénérer son tentacule. La partie ventrale du manteau comporte la cavité palléale* où se trouvent les branchies. Cette cavité débouche sur un entonnoir renversé formant une sorte de tuyère qui sert à chasser l’eau de la cavité palléale sous l’effet des contractions du manteau. Le principe de réaction permet un déplacement propulsif unique dans la nature.
En cas de danger, le poulpe peut émettre un « nuage d’encre ». Beaucoup de plongeurs « traumatisent » les poulpes en jouant avec eux jusqu’à ce qu’ils projettent leur encre. À NE PAS FAIRE! Ce système de défense demande une forte dépense énergétique par l’animal. Le poulpe est joueur mais laissez-lui l’initiative!.

Le poulpe adulte atteint un poids moyen  de 3 kilos, pour une  taille d’environ 60 cm (parfois le double).

Animal carnivore, le poulpe se nourrit essentiellement de crustacés, de mollusques céphalopodes et bivalves et très rarement de poissons.

Pendant l’accouplement,  le mâle se sert de son troisième bras pour injecter ses spermatophores, La femelle pond ses œufs (100 000 à 500 000) agglomérés en une cinquantaine de grappes en les fixant au plafond de sa grotte de ponte. Elle ventilera sa ponte jusqu’à éclosion (de 24 à 125 jours), sans s’alimenter durant toute cette période. Elle meurt à la fin de l’éclosion.

D’après DORIS. Voir la fiche complète:

AUSSEL Didier, DUCASSY Jean-Marie, ANDRÉ Frédéric in : DORIS, 24/04/2018 : Octopus vulgaris Cuvier, 1797, http://doris.ffessm.fr/ref/specie/847