Rendez-vous avec l’aigle de mer

On l’appelle aussi « ange », ou « raie léopard »
Son corps est en forme de losange, d’une largeur courante de 1 m à 1,5 m selon le sexe, avec des taches blanches sur un manteau foncé. Sa longue queue est effilée (environ 2,2 fois la largeur du disque), sa tête aplatie. Le museau long est en forme de bec de canard. Elle est équipée de deux à six aiguillons venimeux positionnés juste derrière une petite nageoire dorsale. La piqûre est très douloureuse pour les humains et peut infliger de sérieuses blessures.

On peut rencontrer cette raie en pleine eau, depuis la surface jusqu’à 80 m de profondeur. Cette espèce, essentiellement diurne, peut se déplacer très vite et parcourir de grandes distances, voire traverser les bassins océaniques. Elle nage proche de la surface, souvent en groupe de plusieurs individus

L’aigle de mer consomme principalement des mollusques et des crustacés, mais les adultes peuvent se nourrir de poissons de taille importante, benthiques, et possèdent de puissantes dents broyeuses. Cette raie utilise sa tête aplatie pour fouiller le sable et localise les proies à l’aide d’organes sensoriels.

En période de reproduction, les individus se regroupent au-dessus de vastes étendues sableuses. La femelle est souvent poursuivie par un ou plusieurs mâles et peut s’accoupler avec 3 ou 4 mâles en une heure. L’espèce est ovovivipare: les œufs se développent et éclosent dans le ventre de la femelle après douze mois de gestations. 1 à 4 petits par portée. A la naissance les petites raies mesurant environ 33 à 36 cm d’envergure sont complètement achevées.

L’UICN classe l’aigle de mer comme « possiblement en danger dans le futur ». Ce classement se justifie par la faible fécondité de cette espèce et par la pression de pêche qu’elle subit.

Voir la fiche complète:

CORNEILLE Céline, HUET Sylvie, LE BRIS Sylvain in : DORIS, 10/11/2018 : Aetobatus narinari (Euphrasen, 1790), http://doris.ffessm.fr/ref/specie/1521